Mardi 1 août
Estérençuby -
St Jean de Luz - Ascain
Le moral est au beau fixe
après une une bonne nuit de
repos.
Depuis le temps les jambes
sont bien rodées, et à 8h30
départ pour Saint Jean Pied de
Port et St Etienne de Baïgorry
où nous prenons un café avant
d’attaquer le col d’Ispéguy.
il commence à bruiner, quand
soudain vers le milieu du col
se
dirigent dans notre direction,
à quelques mètres du sol, cinq
ou six vautours, on n’en
aurait presque baissé la tête
! La
présence de ces rapaces, la
pluie fine, la route sombre à
cause du ciel bas et des
arbres, le mouton mort,
rendent
l’endroit lugubre: Hitchcock
se réveillerait-il !
Au sommet de l’Ispéguy nous
basculons en territoire
espagnol pour une quarantaine
de kilomètres, où nous
franchirons sous une bonne
pluie, le Puerto de Oxtondo.
au bas de ce Puerto nous
arrivons à Dantxarinéa où nous
repassons en France. La pluie
a cessé et direction Sarre,
encore une quinzaine de km et
c’est l’Océan, on commence à
recevoir les embruns, enfin
presque ! Et voici le dernier
col de notre longue liste, le
col de Saint Ignace, un petit
col qui sera
franchi au sprint, le vieux en
tête, quelle impudence ! A
Saint Ignace se situe une
petite gare de chemin de fer à
crémaillère
qui mène au sommet de la Rhune
où l’on jouit d’un merveilleux
panorama sur la côte basque et
les massifs espagnols. Nous
dévalons Saint Ignace pour
tomber sur notre hôtel, mais
on continue vers Saint Jean de
Luz, en roulant
triomphalement vers notre but
final.
j’éprouve personnellement une joie profonde, et je déguste ces derniers km, et cette fois les embruns sont réellement à portée de roues !
Nous retrouvons le trafic intense, les feux tricolores, que l’on avait oubliés. Enfin à pied en poussant le vélo, nous voici sur une digue et l’Océan Atlantique est vraiment là devant nos yeux, les vagues venant se briser au pied de cette digue.
Après un pot nous retournons à
l’hôtel pour notre dernier
dîner, où les collègues
m’offrent un excellent gâteau
au chocolat que nous
partageons joyeusement ainsi
qu’une effigie représentant un
cycliste avec un maillot à
pois !!
En conclusion je pense que
cette traversée, restera pour
nous tous un très bon souvenir
rendue possible par
l’assistance permanente et le
dévouement d’Annie, ainsi que
l’organisation sans faille de
Jean-Claude.
Qu’ils en soient remerciés; de
plus aucun incident n’a été à
déplorer, pas une chute, pas
une crevaison, un peu de
pluie le dernier jour, et
surtout une entente parfaite
entre nous : bref une réussite
totale.
Mais au fait, n’y aurait-il
pas un brin de folie à
entreprendre cette folle
traversée ?